L’œuvre des « Pèlerins d’Emmaüs » trouve son origine dans une question posée à Dieu en 1985 par Dominique et Michèle de Lovinfosse, après dix ans de mariage, alors que leur enthousiasme dans tous les domaines leur faisait mener une vie avec quasiment trois pleins-temps :
« Notre amour pour Toi, Père, ne cesse de grandir
et s’accompagne d’un désir croissant
de le transmettre autour de nous.
Comment ne pas être écartelés entre notre vie familiale, professionnelle et ecclésiale,
qui aujourd’hui équivalent quasiment à trois plein-temps…
Bref, comment avoir une vie UNIFIÉE entre ces trois pôles,
aussi importants l’un que l’autre à nos yeux ? »
L’œuvre des « Pèlerins d’Emmaüs », fondée le 14 septembre 2014, est le fruit de la réponse à cette question, accueillie progressivement au fil des ans et discernée en Église.
Cette marche a comporté deux grandes étapes :
- 1987-2002 : ancrage dans la dimension spirituelle par la croissance dans l’intimité avec Dieu afin de laisser Dieu faire Son œuvre en nous et à travers nous – découverte de la différence entre les « œuvres pour Dieu » et les « œuvres de Dieu », en cheminant 15 ans auprès de Mgr Charles Mathieu.
Dans une œuvre « pour » le Seigneur,
nous voyons un peu comme un chauffeur de voiture, à travers le pare–brise :
nous pouvons voir d’avance où nous allons, ce que nous allons faire, ce qui va arriver.
Il y a un tout petit rétroviseur
qui permet au chauffeur de regarder ceux qui viennent de passer, ce qui est arrivé.
Lorsque nous optons pour faire « l’œuvre du Seigneur »,
nous voyageons à peu près comme les astronautes, dans la navette spatiale.
Il y a peu de fenêtres en avant, le pare-brise est limité :
nous voyons très peu ce qui se passe, très peu ce que nous faisons, (le résultat immédiat)
mais Il nous équipe d’un immense rétroviseur :
là, nous découvrons 6 mois, un an, 5 ans, 10 ans, 20 ans… 40 ans après !
Charles Mathieu
- 2003-2013 : ouverture aux dimensions psychologique et physique, reliées à la dimension spirituelle : chemin initié par Simone Pacot auprès de qui nous collaborons durant 10 ans.
Les trois composantes de l’être (physique-psychique-spirituelle)
sont appelées à se laisser UNIFIER,
sans mélange, ni séparation, ni division mais dans une juste hiérarchie.
Simone Pacot
L’œuvre des « Pèlerins d’Emmaüs » poursuit sa marche avec ces deux héritages, aussi importants l’un que l’autre et qui sont comme deux bâtons de marche.
À travers cette longue marche, Dominique et Michèle ont découvert et expérimenté que pour grandir dans l’unité sous toutes ses formes, il était important de respecter l’ordre de ces priorités :
« Tout à Lui (Dieu) – tout à soi – tout à tous »